Et malheureusement, nous ne pouvons pas le dire autrement, mais le résultat est tout sauf au rendez-vous. Avec un peu de recul, la seule impression que nous a laissé ce film est celle d'une équipe qui a décidé de se pencher sur la question du transhumanisme, qui n'avait pas vraiment d'idée et s'est dit « on va coller la licence Ghost in the Shell là-dessus, et avec un peu de chance, les gens n'y verront que du feu ».
Bref, l'équipe a constitué une grille de bingo avec toutes les scènes clefs, a cherché à les faire coïncider avec un scénario rendu insipide, tout en retirant la majorité des éléments de réflexion qui ont fait le succès de GitS. Comment cela pouvait-il mener à une réussite ?
Côté bande originale, on se demande pourquoi l'on est allé nous chercher Clint Mansell et Lorne Balfe vu le résultat. Les musiques qui devraient rythmer le film sont finalement assez plates et perdent tout le côté enivrant de ce qu'avait produit Kenji Kawai, même si elles semblent parfois s'en inspirer. Comble de la perfidie : la reprise du thème mythique, Making Of A Cyborg, après la scène de fin (une morale ridicule digne d'un film de fantasy pour ado).
Bref, Ghost in the Shell est sans doute un film à oublier avant même de l'avoir vu... que vous soyez ou non attachés à la licence au départ. Comme Lucy, s'il passe un soir sur TF1 et que vous vous ennuyez, vous pourrez vous infliger ce résultat. Vous ne passerez pas un mauvais moment, mais vous n'aurez pas vraiment de quoi nourrir votre esprit. Pour cela il vous reste l'œuvre originale, dont le Ghost a salement été piraté.
16726 shaares